Qu’attendez-vous pour être libres?

Quand je discute avec mes amis et collègues, je les interroge souvent sur leur vision de la liberté. La majorité de mon entourage se croit complètement libre. Libre d’agir. Libre de penser. Libre de s’exprimer. Alors, tant mieux!

Mais qui est vraiment libre ?

Peut-on vraiment aspirer à la pleine liberté ?

La question mérite d’être posée.

Les personnes que nous sommes aujourd’hui ont été conditionnées par leurs expériences, leur éducation, leur société, leurs parents et leur famille. Agirions-nous et penserions-nous de la même façon dans un contexte et un environnement différents ?  

Par exemple, si je vous questionne sur l’importance que vous accordez à la protection de l’environnement, vous me répondrez sans doute qu’il s’agit d’une vive préoccupation et que vous posez quotidiennement des gestes en faveur de la planète : vous recyclez vos rouleaux de papier de toilette, lavez vos vêtements avec un détergent naturel et mettez vos pelures d’orange dans votre bac de compost. 

Par contre, vous êtes né dans un pays d’abondance, où vous n’avez pas à vous battre pour survivre. Votre réponse changerait-elle si vous habitiez en Afrique, dans un pays sous-développé, où vous deviez marcher des kilomètres chaque jour pour aller puiser de l’eau?  Probablement, oui. Et je ne pourrais même pas vous juger !

En sachant qu’un enfant affamé en Éthiopie vit sensiblement la même détresse qu’un enfant gâté au Canada qui n’a pas reçu la dernière console de jeux vidéo à Noël, je vous repose la question : sommes-nous vraiment libres ?

Si nous ne sommes pas totalement libres, alors comment le devenir un peu plus ? Je vous propose quelques pistes pour vous rapprocher du véritable statut de la liberté.

Connais-toi toi-même

Premièrement, il est important de savoir qui l’on est. Connaissez-vous vraiment cette petite bibitte qui vous fixe dans le miroir chaque matin? Tant mieux si la réponse est oui. Mais en êtes-vous certain ? Bien des gens s’abreuvent du moindre détail de la vie de leurs 1345 amis Facebook, mais ignorent tout de leur propre nature profonde. 

M. Dubé, comment vous décririez-vous ? Je suis entrepreneur!  Je mesure 5 pieds 10 pouces! J’aime les arachides! Ah wow… C’est beau, mon grand ! Mais encore… Qu’est-ce qui se cache derrière ce squelette de taille moyenne passionné de cacahuètes ?

Il n’est pas simple de réellement savoir qui nous sommes au plus profond de nous-mêmes, sans notre ego, le conditionnement de la société et le regard des autres. Il est important de prendre du temps pour creuser. Pensez-vous tout connaître d’une personne rencontrée sur Tinder après un seul rendez-vous ? C’est la même chose pour vous ! Il faut se planifier quelques bons tête-à-tête avec soi-même pour découvrir qui se cache derrière les couches superficielles. Nous sommes trop souvent occupés à faire la girouette qu’il ne nous reste plus de temps pour visiter notre propre intérieur. Réservez-vous donc des moments pour être seul, penser à vous et vous placer en priorité. 

Profitez de votre réunion au sommet avec votre personne pour effectuer un petit exercice sur papier. Dans un premier temps, notez votre mission ou votre raison d’être sur cette Terre. Ne convoquez pas uniquement votre tête, mais aussi votre cœur. Important : votre mission ne doit inclure personne d’autre que vous-même. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’il y a des gens qui vont venir, d’autres qui vont partir, mais au bout du compte, vous serez toujours tout seul au monde, comme le chantait Céline Dion. Vivez donc votre vie pour vous et non pas pour les autres.

Notez également les valeurs qui vous sont chères. Ne commettez pas l’erreur de choisir une valeur, uniquement parce qu’elle est bien vue dans la société ou que votre conjoint la valorise. Si l’honnêteté importe peu pour vous, soyez honnête et ne la listez pas ! 

Notez ensuite tout ce qui vous fait du bien. Encore là, pas ce qui fait plaisir à votre couple ou à vos enfants! Même si vous êtes le seul de votre famille à aimer marcher en plein air, écrivez-le. Trop souvent, on s’oublie pour plaire aux autres.

Lisez ce bout de papier tous les jours, voire plusieurs fois par jour.  Si vous êtes assez motivé, apprenez la liste par cœur et récitez-la dans vos moments libres. Elle deviendra votre prière. Si ce qui est écrit est vrai et provient de votre fond, l’exercice ne sera pas un fardeau. Au contraire, il vous recentra sur votre nature profonde.

 

Sois bien avec toi-même

En général, les gens ne sont pas complètement bien avec eux-mêmes. Ils ont l’impression d’être heureux, mais ils ne le sont vraiment que dans le regard des autres. Ils sont heureux parce que leur conjoint les aime, parce qu’ils sont reconnus dans leur travail, etc. Sans ces facteurs externes, ils sont perdus. Apprendre à être bien avec soi-même est le défi d’une vie. Toutefois, quand nous sommes heureux, il est encore plus facile de rendre heureux ses proches. Malheureusement, bien des gens procèdent à l’envers, de peur de se faire juger. 

Ce n’est pas égoïste de s’aimer et de se placer en priorité ! Quand on est bien avec soi-même, on se balance de ce que les autres pensent ! 

 

Se déconstruire afin de se reconstruire

Depuis notre enfance, nous avons docilement consenti à tout ce qu’on nous a enseigné comme mode de vie, comme règles de société, comme bien et mal, etc.  Nous avons tout gobé sans réfléchir, sans nous questionner sur la pertinence ou sur l’importance de tout cela. À notre défense, quand on est enfant, il est très difficile de douter de ce que nos parents, nos professeurs, les médias ou d’autres sources d’information (ou de désinformation!) nous enseignent. Maintenant, à l’âge adulte, pourquoi n’avons-nous pas le réflexe naturel de prendre du recul face à ce que nous avons appris, ce qui nous a créés, ce que nous sommes aujourd’hui ? La « machine » continue de dicter nos pensées, et notre mode de vie par défaut nous fait accepter tout ce qu’on voit et entend.  

Je donne un exemple tout simple.  

Je me trouve présentement à Istanbul, en Turquie. Avant mon départ, tout le monde me décourageait de prendre des vacances dans ce pays. Hugo, c’est dangereux!  Hugo, c’est un nid de terroristes, c’est pauvre, le taux de criminalité est élevé et les villes débordent de sans-abri. Hugo, les Iraniens. Hugo, les Syriens. Hugo, Hugo, Hugo, Hugo, Hugo… Non, mais…  

Si j’avais écouté les gens autour de moi, j’aurais considéré leurs avertissements comme des faits et je serais parti en voyage à Cuba comme tout le monde. Mais moi, je ne suis pas tout le monde! Je veux faire les choses différemment, voir le monde et vivre en homme libre !  

Après 10 jours à Istanbul, je n’ai jamais vu une ville aussi propre et des gens aussi gentils, je n’ai pas croisé un seul sans-abri.  Je reviens parfois à l’hôtel à 1 h du matin, sans craindre pour ma sécurité. Les magasins et les marchands laissent même leur marchandise à la vue le soir, sans protection. Dans une métropole de 17 000 000 d’habitants!  Est-ce qu’on pourrait faire la même chose à Québec et Montréal?  Même à Rivière-du-Loup, je n’abandonnerais pas mon portable sur une table au restaurant le temps d’aller à la salle de bain ! À Istanbul, oui!  À mon guide touristique, j’ai raconté toutes les mises en garde qu’on m’avait servies avant mon départ. Il m’a répondu en riant : « Hugo, nous n’avons même pas de terroristes ni d’extrémistes ici. Ils se trouvent tous chez vous ! » 

Au lieu de faire la part des choses, on juge et on se forge une opinion selon ce que les autres nous disent. Paralysés par la peur, nous n’accomplissons rien.  Nous avons peur d’avoir peur !  

Si nous voulons vraiment nous affranchir et devenir nous-mêmes, nous devons remettre en question tout ce que nous avons appris, éliminer ce que nous ne désirons pas (ou plus) et ajouter les choses que nous désirons dans nos vies.

Une fois que nous savons qui nous sommes, que nous sommes bien avec nous-mêmes et que nous nous sommes autoconstruits avec les matériaux que nous avons choisis nous-mêmes, en toute connaissance de cause, c’est uniquement là que nous pouvons goûter à la liberté, la vraie.

Et ça ne goûte vraiment pas mauvais…

Hugo Dubé

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