La vie va vite. Très vite. Très, très vite ! Dès notre tendre enfance, nos parents nous ont incités à rouler avec la pédale au fond. Le matin, il fallait déjeuner vite pour ne pas manquer l’autobus ; le midi, courir pour avoir une place à la cafétéria ; et le soir, ne pas traîner pour terminer nos devoirs avant le souper. Il y a une seule vitesse pour circuler dans cette société : à fond la caisse.

Tu as sûrement été conditionné toi aussi à vivre à vive allure. Tu crois sûrement que tu n’as pas le choix : tu dois suivre la parade pour ne pas être oublié derrière. Si tu choisis de passer en mode promenade pour admirer le paysage, tu passes pour un lâche. Ou pour un drôle d’énergumène infréquentable.

 

 

Pourtant, rouler à tombeau ouvert pendant toute une vie, sans ralentir ni prendre de pause, c’est biologiquement impossible. La course contre la montre, jour après jour, c’est contre nature. Il vient assurément un jour où tu frappes un mur.

Comme au bout d’une poursuite policière dans un film d’action, la vie va dérouler un tapis de clous sur ta route pour t’arrêter. Ce frein brutal peut prendre la forme :

  • d’une maladie ;
  • d’un décès ;
  • d’une séparation ;
  • d’un coup dur d’une autre nature.

Quand un événement aussi dramatique arrive, on se réveille. C’est le fameux wake-up call. C’est alors qu’on réalise que ce rythme de fou ne vaut pas le coup.

Comme un chauffard qui croit qu’il ne se fera jamais pincer, tu penses peut-être pouvoir tenir ta cavale effrénée sans jamais manquer d’essence ni foncer dans un seul obstacle. Moi, je te dis que tu ne t’en sortiras pas indemne. La question n’est pas de savoir si tu fonceras dans un mur ou pas. La vraie question, c’est quand tu le percuteras. Souvent, cela arrive quand tu t’y attends le moins. Et ça fait mal.

Pourtant, tu devrais t’y attendre. Avant de dresser un barrage pour te stopper, la vie t’a envoyé une multitude de signes, pendant des années. Comme j’aime bien le dire, le téléphone de la vie a sonné plusieurs fois dans ta poche. Tu as entendu la sonnerie, mais tu as fait la sourde oreille. La raison est simple : tu savais qu’en répondant à cet appel, toute ta vie serait chamboulée !

La vie est une téléphoniste tenace. Tant que tu ne décrocheras pas, elle recomposera ton numéro. Aussi bien, alors, réagir au premier dring, avant que la vie prenne les grands moyens pour te faire comprendre, à la dure et dans les pleurs, que tu as besoin de ralentir.

Voici donc deux petits trucs pour t’éviter de frapper un mur et apprendre à ralentir, sans y être forcé dans la souffrance. 😊

Truc n1 : mon blogue

Lis régulièrement mon blogue. Je blague. (Mais il y a quand même plusieurs articles qui t’aideront dans ton cheminement.)

 

 

Truc no 2 : une pause planifiée

Nos ancêtres avaient compris qu’il était important, à un moment de leur vie, de prendre une pause afin de se ressourcer, de faire le point sur leur vie et découvrir qui ils étaient vraiment. Ils appelaient ces longues vacances « un pèlerinage ».

Au Moyen-Âge, les chrétiens faisaient un voyage à la Terre sainte. Les musulmans, eux, se rendaient à La Mecque. Un pèlerinage est toutefois beaucoup plus qu’un rituel religieux. Après leur voyage, les pèlerins n’avaient pas nécessairement trouvé Dieu, mais ils s’étaient trouvés eux-mêmes. Bon, c’est un peu la même chose…  Un pèlerinage sert avant tout à prendre une pause, à revenir à l’essentiel et à sortir de sa réalité quotidienne, aussi appelée « zone de confort ».

 

 

Si ce temps d’arrêt était bénéfique pour nos ancêtres, pourquoi ne serait-il pas aussi efficace pour nous ? L’important, c’est d’arrêter et de prendre du temps pour soi !

 

1, 2, 3, Pause !

À tous mes clients en coaching et lors de mes conférences, je propose la planification d’une période de pause. Je conseille qu’elle dure un an, ce qui donne assez de temps pour recharger ses batteries et accomplir un magnifique travail sur soi-même.

Tu as envie de planifier ta pause ? Première étape : choisis une date. Je te conseille de le faire entre 35 et 40 ans. Plus tu ralentiras tôt, moins tu risqueras de découvrir ta sagesse par la souffrance. Quand tu auras fixé le moment idéal, informe ensuite les gens autour de toi. Avertis-les, par exemple, que le 1er janvier 2025, à l’âge de 36 ans, tu prendras une pause. Ton employeur aura le temps de s’organiser pour ton départ. Crois-moi : il préfèrera savoir que tu lèves les feutres pour un an, cinq ans à l’avance, que d’apprendre que tu tombes malade d’épuisement à la dernière minute !

Deuxième étape : élabore ton projet. Si tu peux te le permettre, choisis un emplacement extérieur à ta réalité quotidienne. Fais ce que tu as toujours voulu faire, mais toujours cru impossible. Par exemple :

  • Un voyage au Népal pour faire l’ascension du camp de base de l’Everest ;
  • Un voyage avec sac à dos dans les pays scandinaves ;
  • Une escapade en van aux États-Unis ;
  • Un séjour dans un petit village au Costa Rica ;
  • Tout cela ?
  • Pourquoi pas ?

(Ces exemples sont les miens, mais tu peux me plagier sans problème. 😊 Par contre, assure-toi de réaliser tes rêves, et non ceux des autres…)

Troisième étape : établis ton budget. Si tu veux que ta pause se fasse dans la douceur, il faut que tu la planifies sagement. Je te conseille d’économiser assez d’argent pour pouvoir vivre un an sans salaire ou trouve-toi une forme de revenus passifs (location de ta maison, placements, boutique en ligne, etc.) qui te permettra de payer tes factures pendant cette période. Si tu as besoin d’aide, j’offre un service de coaching pour t’aider à aller plus loin : https://www.hugoencavale.ca/coaching/

Tu as un conjoint ou des enfants, et ça te parait impossible de les plaquer pour aller te recentrer ? Bullshit ! Trouve une autre excuse ! Sérieux ! Si ta blonde ou ton chum t’empêche de réaliser ton rêve, alors tu vis en prison ! Ta famille doit être un tremplin, non pas un cachot ! Si tu as une famille, pourquoi ne pas vivre ton rêve avec eux ? Toute la famille peut évoluer en même temps dans ce beau projet. Il ne faut seulement pas oublier de te réserver des moments en solitaire.

 

 

Et les enfants, ils doivent aller à l’école… Encore une excuse ! Plein d’écoles internationales peuvent les accueillir partout dans le monde. Tu peux aussi leur faire l’école à la maison. N’y aurait-il pas plus belle aventure que vivre un an au Mexique en apprenant l’anglais et l’espagnol ? Tes enfants t’en remercieront toute leur vie.

Le bâton et la carotte…

Revenons à l’origine du pèlerinage, à son but. C’est de prendre une pause, mais encore…. Un pèlerin, pour moi, est un être humain qui « pèle » quelque chose. Quand on pèle une carotte, on lui enlève des couches superficielles. C’est la même chose avec un être humain. Le pèlerin prend un moment pour éplucher ce qu’il ne veut plus, avec son bâton à la main au lieu de son économe. Un pèlerinage, c’est donc l’art de peler ce que tu ne veux plus dans ta vie ni chez toi. Des exemples ?

  • Une relation toxique
  • Des croyances limitantes
  • Des peurs et des insécurités
  • Un comportement négatif
  • Des personnages ou des masques

 

 

N’oublie pas : ce que tu n’apprends pas par la sagesse, tu l’apprendras par la souffrance. Planifie donc une pause dans ta vie, avant que la vie te l’organise, ta pause forcée. Choisis le moment et l’emplacement de tes rêves afin de vivre une expérience unique et enrichissante. Assure-toi de disposer d’assez d’argent pour profiter de cette période sans tracas. Ensuite, vas-y ! Pars te redécouvrir afin de poursuivre ta vie comme tu le souhaites vraiment, à la vitesse que tu fixeras toi-même sur ton régulateur.

Si tu veux de l’aide pour bien planifier cette grande étape de vie, j’offre un service de coaching : https://www.hugoencavale.ca/coaching/

Allez, on se retrouve… après la pause ! 😊

Hugo Dubé

Coach – Conférencier