En décembre 2020, j’ai signé un blogue intitulé « Moi, je commence dans la vie ». Si vous l’avez manqué, vous pouvez aller le rattraper tout de suite avant de continuer cet article : https://www.hugoencavale.ca/2020/12/15/je-commence-dans-la-vie/

Le résumé

Si vous n’avez pas le temps de vous le taper dans son intégralité, laissez-moi vous le résumer. Dans ce blogue, j’explique que, pendant toute ma vie, j’ai pris des décisions en fonction des autres. Puis, en 2019, j’ai frappé un mur et j’ai été forcé d’apporter des changements dans ma vie. Depuis, je suis devenu ma priorité, ma propre source de bonheur et d’amour, avec des choix que je fais pour MOI.

À titre d’exemple, en 2020, je me suis acheté une nouvelle voiture. Pour moi. Pas pour les autres. C’est la première fois que je prenais une décision sans l’influence de quiconque. C’est fou quand j’y pense ! Après 39 ans d’existence, j’avais le réel sentiment de commencer dans la vie ! De me trouver devant une page blanche sur laquelle écrire la suite, à mon goût, à mon rythme, selon mon inspiration.

Pourquoi une « prise 2 » ?

Dans cet article, je parlais aussi de ma maison. En fait, de mon ancienne maison, dois-je maintenant dire… Je racontais que j’avais acheté ce domicile uniquement pour entrer dans le moule de la société. À cette époque, c’était important pour moi de faire comme les autres, de suivre les conseils de tout le monde : faire des investissements, ne pas lancer mon argent par les fenêtres, prendre de sages décisions…

Le problème est que je ne suis pas comme tout le monde ! Pourquoi ? Parce que je suis MOI. Comme TOI, tu es TOI ! Pourquoi alors s’entêter à faire comme tout le monde : être en couple, avoir des enfants, une maison, un chien, aller à la crème molle le dimanche après le souper, faire du camping en été, etc.

Ma maison était devenue une chaîne pour moi, un boulet qui m’empêchait d’être libre. En m’en débarrassant, j’ai donc senti la nécessité d’écrire une suite à mon blogue. Sans maison, je prends aujourd’hui un nouveau départ.

La transition

J’ai choisi de quitter cette maison, même si j’y ai vécu des moments parmi les plus beaux de ma vie. Ce lieu était désormais imprégné d’énergies et de choses qui ne me définissaient plus et qui ne me ressemblaient plus.

Depuis quelques mois, je possède donc un condo à Lévis, tout équipé en neuf. Dans ce nouveau chez-moi, j’ai tout ce qu’il me faut pour vivre. Tout ce qui est entré dans ce condo m’a été offert… par moi. Un cadeau à moi de moi. Ayant pris ma décision sur un coup de tête, j’ai eu deux semaines pour vider complètement la maison.

Ainsi, pour la deuxième fois de ma vie, je me suis senti renaître. Je me suis senti, à nouveau, comme si je commençais dans la vie !

Comme je possède plusieurs entreprises et actifs à Rivière-du-Loup, je n’ai toutefois pas le choix d’y passer souvent. Mais où allais-je dormir, maintenant que je n’avais plus de maison ?

Après une courte réflexion, étant un peu téméraire, audacieux et (surtout !) propriétaire d’une roulotte, j’ai eu la brillante idée de passer tout l’été en camping. Afin d’adopter le mode vacances tout l’été pour me ressourcer et attendre les possibilités qui allaient s’offrir à moi, cet automne, au moment opportun ! Mais voilà, l’automne arrive à nos portes…

Conserver, donner ou jeter ?

Mon condo à Lévis répond à mon désir de vivre davantage dans la simplicité et le minimalisme. Il est uniquement meublé et équipé de choses que j’utilise réellement. En vendant ma maison, je me suis donc retrouvé avec une quantité d’articles en double et de meubles superflus. Mais où allais-je mettre tout ce stock que j’ai accumulé pendant plus de 12 ans ?

Sachant que j’avais des choses à jeter, je me suis loué un conteneur. Au début, je voulais opter pour le plus petit format, mais l’employé de l’entreprise m’a vite fait comprendre que, pour la différence de prix, j’avais intérêt à me payer le GIGANTESQUE ! Au pire, il resterait vide. Alors, j’ai pris le plus énorme.

Par la suite, pour savoir si je conservais, jetais ou donnais chaque chose, je me suis posé deux questions :

  • Est-ce que je peux l’apporter à Lévis ?
  • Est-ce que je peux l’apporter en camping ?

La réponse était souvent non. Alors, soit l’objet effectuait un vol plané vers la poubelle, soit je l’offrais à mon entourage. Je ne voulais pas m’embarquer dans un processus de vente et vivre trop d’émotions dans le processus. Je voulais aussi faire du bien autour de moi… et je peux vous dire que j’ai fait beaucoup d’heureux !

Les premières journées ont été assez faciles. J’ai commencé avec des trucs dont je savais que je voulais me départir. Vous savez, ce genre de choses qu’on garde beaucoup trop longtemps, pour rien, sans jamais les utiliser ? (Levez la main, si vous avez un gril à paninis dans votre armoire ou de vieux DVD empilés dans une étagère.)

Par la suite, ça s’est corsé. Je ne voulais plus rien garder. J’ai rempli 35 poches de vêtements avec mes vestons, cravates, chemises, etc. Porter un habit, ce n’est plus moi. C’était devenu un costume.

Ça peut paraître facile de se débarrasser de nos choses superflues, mais curieusement, c’est beaucoup plus ardu qu’on le pense. Dans mon cas, ce fut non seulement un grand ménage, mais aussi un grand chantier sur moi-même. Je me suis débarrassé de 98 % de mes affaires en deux semaines !

Je suis passé par toute la gamme des émotions : la nostalgie, la tristesse, la joie, et j’en passe ! Chaque nouvelle chose à éliminer faisait apparaître une nouvelle émotion, positive ou négative.

Ceux qui ont déjà déménagé savent qu’on voit notre vie défiler en en mettant des parties dans des cartons… ou à la poubelle.

Je me souviens parfaitement du matin où l’entreprise de location est venue récupérer son conteneur. J’ai vu ma vie s’en aller dans une caisse de métal. Sur le coup, mon cœur s’est serré. Lorsque le camion a disparu de mon champ de vision, je me suis ressaisi et un fort sentiment de liberté m’a gagné. Puis, je me suis senti léger. Enfin, prêt à m’envoler et à commencer dans la vie. Pour une deuxième fois.

Libre et léger

Dans mon premier article, j’expliquais que j’avais fait le ménage dans ma vie, mais il restait un morceau. Un gros morceau. Un morceau chargé d’énergies et d’émotions qui ne m’appartiennent plus.

Aujourd’hui, tout ce que je possède vient de choix que j’ai faits uniquement pour MOI !

J’avais l’impression que je jetais ma vie aux vidanges. Après quelques semaines d’allers-retours entre Lévis et Rivière-du-Loup et de multiples séjours en camping, j’ai réalisé que je n’ai pas jeté ma vie. J’en ai plutôt fait un beau ménage. Un ménage pour que ma vie soit totalement en harmonie avec moi et alignée sur la personne que je suis. Un processus essentiel dans ma nouvelle vie, que je commence !

Pour le condo, j’ai uniquement conservé un couteau à huitres. J’ADORE les huitres !  J’en avais déjà un, mais j’en voulais un deuxième, car j’aimerais bien les ouvrir à deux, ces délicieux mollusques, dans ma nouvelle vie… Bientôt ! Bientôt !

La prochaine étape dans ma nouvelle vie ? Me trouver un endroit où rester à Rivière-du-Loup, car l’automne arrive à grands pas. Dormir dans une roulotte à -20 degrés, c’est un peu froid. 😊

Si jamais vous voulez commencer vous aussi dans la vie, faites des choix pour être libres et légers… Et surtout, faites confiance à la vie !

 

Hugo Dubé 

Coach – Conférencier

Hugodube.ca