L’école de demain

Récemment, on m’interrogeait afin de connaitre ma vision de l’école secondaire idéale pour mes enfants. Pas facile! Après un moment de réflexion, voici ma vision de l’éducation de demain.

L’éducation que j’ai reçue il y a une vingtaine d’années était plutôt basée sur un modèle de performance, de conformiste et sur l’importance de suivre les règles. Malheureusement, malgré les nombreuses réformes du système scolaire, je ne crois que les choses aient beaucoup évoluées.  J’aimerais un modèle complétement différent pour mes garçons.  Mais lequel?

Lors de notre processus d’embauche d’une nouvelle ressource pour compléter l’équipe de Servlinks Communication ou d’Informatique IDC, 75 % des questions que nous posons aux candidats retenus en entrevue touchent les attitudes générales telles que le dynamisme, l’entregent, la capacité à travailler en équipe, la rigueur, la méthodologie.  Il reste donc un 25% pour les compétences techniques. 1er constat : l’éducation et l’école de demain se doivent de faire une place beaucoup plus importante aux attitudes.  Je m’amuse souvent à dire à mes collègues de travail que nous regardons plus le contenu que le contenant!

2e constat : le parcours académique ne doit pas seulement miser sur les notions techniques mais aussi sur les compétences générales.  J’irais même plus loin, il est essentiel d’apprendre à nos jeunes les règles de base de la vie en société :  apprendre à faire et tenir un budget, savoir-faire certaines tâches ménagères et connaître la réalité de la vie adulte. Bien sûr, l’école ne remplacera jamais le rôle des parents, mais si tout le monde travaille dans le même sens, nous irons plus loin.

3e constat : dans un monde où les communications et la technologie sont omni présentes, où il est pratiquement impossible de s’arrêter un peu afin de se ressourcer, il serait important de montrer à nos jeune la simplicité comme lire un livre, observer la nature, prendre le temps de respirer, un peu comme le propose le modèle scandinave.

4e constat : nous vivons dans un monde de performance où l’échec est mal perçu. L’anxiété est la maladie de la décennie, même chez les jeunes enfants. On pousse nos enfants à être performants tant à l’école que dans les sports ou dans la pratique d’un instrument de musique. Il faut apprendre à nos jeunes la gestion de l’échec, comment ressortir grandit d’une mauvaise situation, de tirer des leçons des moment plus difficiles.

5e constat : l’éducation est l’avenir. Il faut que nos gouvernements cessent de couper dans l’éducation, il faut y investir davantage. Une société éduquée est une société en santé. En misant sur l’éducation, c’est aussi le métier d’enseignant qui est valorisé. Ce sont les professeurs qui stimulent, orientent, façonnent une partie des cerveaux de nos enfants. Il faut les outiller afin de trouver des façons innovantes de favoriser les apprentissages, les découvertes et l’évolution de nos enfants qu’ils soient TDAH, surdoués, qu’ils aient des besoins particuliers ou non.

Bref, selon moi, l’école de demain devrait permettre un équilibre entre les compétences techniques, les aptitudes et les attitudes tout en permettant au jeune d’évoluer dans un milieu stimulant encadré par des professeurs ayant les moyens financiers et techniques d’appliquer des stratégies pédagogiques innovantes. Beau défi!

Hugo Dubé

HugoDube.ca