En écoutant mon entourage et en épluchant mes réseaux sociaux, j’ai réalisé que beaucoup de fausses vérités circulent sur le monde du voyage. Presque autant qu’il y a d’avions de ligne qui quadrillent le ciel. Souvent, ceux qui y vont de leurs théories vaseuses sont des sédentaires qui ne s’aventurent jamais bien loin de leur balcon.

Puisque le voyage est ma plus grande passion, j’ai décidé, entre deux vols, de rectifier certains faits.

Toute vérité n’étant pas facile à entendre, tu seras peut-être craintif à la pensée de ta prochaine escapade après avoir lu cet article. Mais il ne faut pas ! La magie du voyage se trouve beaucoup dans ces petits inconforts qui nous déstabilisent pour mieux nous faire évoluer.

 

  1. Il faut impérativement maîtriser l’anglais pour voyager.

Cette fausse vérité est certainement la pire de toutes ! Si tu parles anglais, tu pourras effectivement arriver à communiquer partout sur le globe, en fréquentant les hôtels et les restaurants touristiques. Par contre, si tu t’échappes un peu des circuits pour goûter à la culture locale, il y a de fortes chances que ton anglais ne te serve à rien. C’est le cas dans la plupart des pays d’Amérique latine, où l’espagnol est la langue officielle. Au Pérou et en Colombie, je n’ai pas vraiment pu pratiquer la langue de Shakespeare. À mon plus grand bonheur, je me suis beaucoup amélioré en espagnol ! Je me suis même fait tatouer par un gars qui ne connaissait pas un traître mot d’anglais. Un peu de Google Translate et quelques gribouillis, et j’ai réussi à obtenir le dessin que je voulais. Gracias, señor !

Comme beaucoup d’autres choses dans la vie, la langue est une question de mindset. Si tu veux vraiment parvenir à tes fins et négocier le prix de ce superbe poncho, tu arriveras toujours à te faire comprendre. Si tu as de l’argent et que tu veux acheter un service ou un produit, les gens seront toujours heureux de t’aider. Surtout si tu les approches avec courtoisie, respect et un magnifique sourire !  Le meilleur langage est l’énergie que tu dégages.  Pas celui appris dans tes cours de langue seconde au secondaire…

 

  1. Les dollars américains et les cartes de crédit sont acceptés partout.

Comme l’anglais, ces méthodes de paiement sont des valeurs sûres, qui peuvent te dépanner dans bien des situations, dans les emplacements touristiques surtout. Hors des centres-villes, tu pourrais avoir de mauvaises surprises. Dans plusieurs destinations, les gens ne pourront pas te rendre la monnaie de ta pièce américaine et tu te seras probablement perdant avec la conversion. Plusieurs petits commerçants n’aiment pas non plus faire des affaires en dollars américains, car ils doivent ensuite aller les faire changer à la banque.  Je te conseille donc de traîner quelques billets du pays, en plus de tes billets US. (Pssst… les billets étrangers font toujours un beau souvenir à rapporter à la maison !)

Pour les cartes de crédit, c’est bien sûr pratique d’en glisser une dans ton sac-banane, particulièrement pour régler les hôtels, les transports et les attractions touristiques. Encore là, ta Visa n’est pas une panacée. L’argent liquide vaut son pesant d’or.

 

  1. Il est plus économique de voyager en formule « sac à dos » que dans un tout inclus.

J’organise des voyages d’aventure. Chaque fois que j’affiche une nouvelle expédition, je me fais demander pourquoi le prix est plus élevé que pour un voyage tout inclus dans le Sud, avec bouffe, jacuzzi et boisson à volonté.

Primo : les voyagistes les plus populaires, qui offrent des séjours tout inclus, possèdent leurs propres avions et peuvent abaisser leurs tarifs. Ils offrent toutefois des vols économiques dans des appareils d’entrée de gamme. On est loin du confort d’Air Canada ou de Delta…

Deuxio : si tu penses pouvoir goûter à la culture locale en réservant une chambre dans un tout inclus, tu te mets un doigt dans l’œil jusqu’au coude. Tu vivras plutôt une expérience de la culture nord-américaine dans toute sa splendeur.

Tertio : la nourriture des buffets est généreuse, certes, mais elle ne correspond pas aux vrais menus typiques du pays visité. Et elle coûte beaucoup moins cher.

Je ne suis pas en train de juger les forfaits tout inclus, car j’en suis moi-même un consommateur occasionnel. Il y a toutefois des raisons pour lesquelles ils sont moins coûteux.

Quand tu pars avec ton sac sur le dos (et non avec ta valise sur roulettes), tu dois payer :

– les transports,

– les activités et les visites,

– la nourriture,

– l’alcool.

En revanche, tu découvres la vraie culture du pays, parce que tu te déplaces davantage. Ces deux types de voyage répondent à des besoins très différents. À toi de choisir celui qui te convient et d’assumer le prix qu’il en coûte !

 

  1. Il y a de l’eau chaude partout.

Si tu fréquentes les grands hôtels, oui. Si tu réserves dans des auberges à prix modique, c’est différent. L’eau chaude est parfois un luxe, qui n’est pas inclus dans la chambre.

Vois le positif : il n’y a rien de mieux qu’une bonne douche froide après avoir cuit toute la journée sur la plage ou en randonnée.

 

  1. Il y a du papier de toilette partout. 

Comme dans les épiceries au plus fort de la pandémie, la disponibilité du papier hygiénique est très variable dans certains pays. Je te conseille d’apporter une quantité minimale de mouchoirs ou de rouleaux dans tes bagages. Ça sauve une vie ! Ou, du moins, ton honneur.

 

  1. Ton forfait cellulaire s’applique partout.

Même si la plupart des compagnies nord-américaines proposent des forfaits d’itinérance, ils ne fonctionnent pas partout. Je te suggère d’acheter une carte SIM dans ton pays hôte.  Ça te coûtera moins cher et la qualité du signal sera meilleure. Traîne avec toi le bidule pour ouvrir le compartiment de la carte. Sinon, un trombone fera l’affaire.

 

  1. Il y a de l’internet de bonne qualité partout.

Ne te fie pas là-dessus. Même dans certains hôtels, la connexion est laborieuse. (Voir conseil précédent pour la carte SIM.)

 

  1. Voyager, c’est dangereux.

Sur le site web du gouvernement fédéral (voyages.gc.ca), les voyages dans près de la moitié des pays du monde sont déconseillés. Les gens autour de toi tenteront aussi de te dissuader de t’envoler vers les coins qui font la manchette des journaux. Souvent, ces gens ne connaissent pas le pays en question et n’ont même pas de renseignements à jour. Et les voilà qui s’improvisent diplomates ou agents de voyage ! L’important, c’est d’utiliser ton discernement et d’aller chercher de l’information fiable de plusieurs sources avant d’acheter ton billet d’avion.

Dans plusieurs cas, ce n’est pas l’emplacement qui est dangereux, c’est le touriste lui-même!  Si tu as une bonne énergie et que tu sais voyager, tu n’auras jamais de soucis.

Avoir une bonne énergie, c’est être :

– positif ;

– souriant ;

– empreint de gratitude ;

– bienveillant ;

– respectueux ;

– calme ;

– ouvert.

Et savoir voyager, c’est quoi ?  C’est simple ! Informe-toi des coutumes et de la culture locales avant ton départ et respecte-les. Le dicton le dit : à Rome, on fait comme les Romains. On ne se promène pas dans un pays musulman pratiquant comme dans un pays catholique non pratiquant. S’il y a des codes vestimentaires, suis-les.  Dans un pays en développement, évite le bling-bling (bijoux en or, montres de luxe, appareils technos, etc.).  Le soir et la nuit, suis ton instinct. Si tu ne te sens pas en sécurité pour arpenter les rues, ne le fais pas. Personnellement, j’ai plus peur de marcher dans la rue à 3 h du matin dans les quartiers chauds de Montréal que dans plusieurs villes d’Amérique latine…

Utilise ton discernement et respecte le pays qui t’accueille.  Ainsi, tu auras un voyage à la hauteur de ce que tu recherches.

 

 

  1. Une femme ne peut pas voyager seule.

Je connais beaucoup de voyageuses chevronnées, que j’ai consultées à ce sujet. Selon elles, il est clair que c’est une fausse croyance, qui empêche malheureusement plusieurs néophytes craintives d’aller au bout de leurs rêves.

Avec discernement et respect, tout est possible, en toute sécurité.

 

  1. Il faut suivre les conseils de tout un chacun.

Si une personne compte plusieurs escapades derrière sa cravate ou qu’elle a déjà visité ta destination à plusieurs reprises, c’est oui.  Sinon, les gens parlent sans connaître le sujet, mais en laissant parler leurs blessures, leurs craintes et leurs insécurités. L’envie fait parfois dire de mauvaises choses aux gens qui aimeraient partir mais s’en empêchent. Au lieu de t’encourager ou de t’écouter, ceux-là vont tenter de te décourager.

Inspire-toi des plus grands. Suis les globe-trotteurs, et non pas les casaniers qui voyagent seulement sur les ailes du canal Évasion.

 

  1. Les meilleurs sites touristiques sont les plus populaires.

C’est complètement l’inverse!  Oui, parfois, il y a quelques lieux, parmi ceux qui sont envahis par les amateurs d’égoportraits, qui valent malgré tout le détour.

On ne peut pas aller à Paris sans voir la tour Eiffel, le Louvre et Notre-Dame de Paris, même s’il faut faire la file pendant des heures et payer les yeux de la tête pour y entrer. Mais il faut aussi explorer les arrondissements excentrés pour découvrir de véritables trésors.  C’est pareil partout : Istanbul, Londres, Québec, Mexico, Tokyo ou New Delhi!  Je ne te recommande pas de bouder les grosses attractions, mais d’aller voir plus loin que les cartes postales afin de prendre le pouls de la ville.

Sache aussi que la majorité des excursions et des activités dans les hôtels tout inclus sont des attrape-touristes. Évade-toi de ton resort!  Demande au chauffeur de bus ou de taxi de te faire un tour guidé ou pars à pied et sors des sentiers battus. Tes selfies seront beaucoup plus originaux.

 

  1. Les auberges à prix modique sont réservées aux étudiants ou aux voyageurs avec des moyens limités.

C’est faux ! Tu devais t’en douter, non ?

Bien sûr, dans les dortoirs, tu croiseras beaucoup de jeunes, mais tu rencontreras surtout des gens curieux de toutes les nationalités qui souhaitent partager des moments et des expériences. J’ai 41 ans et c’est le type d’hébergement qui me branche. J’y ai parfois déjeuné avec des gens de 60 ans et plus et avec des familles comptant des enfants en bas âge.

Tu trouveras des hostels de différentes catégories : des trucs vraiment pas chers mais vraiment ordinaires et des sites exceptionnels, propres et très bien entretenus.

Tu y auras souvent le choix entre plusieurs types d’hébergement :

– dortoir en groupe de 5 à 8 ;

– chambre individuelle sans toilettes ni douche ;

– chambre individuelle avec toilettes et douche ;

– chambre luxueuse avec toutes les commodités.

Quand l’emplacement se situe sur une plage ou en forêt, on peut même y trouver des cabanes privées ou des dortoirs dans la nature, voire à l’air libre (moustiquaire compris). Dans les pays chauds, une piscine est souvent accessible. Dans les cuisines communes, il y a toujours du café. Personnellement, j’y trouve tout ce dont j’ai besoin pour être heureux !

Alors, je te donne envie de courir t’acheter un billet d’avion demain matin ? Je suis convaincu que tu vivras une expérience sensationnelle, peu importe ta destination.

Au plaisir de te croiser quelque part sur le globe !

N’oublie pas, j’organise des voyages d’aventure avec mon entreprise En Cavale !  Voici quelques destinations qui sont toujours actives :

  • Chemin de Compostelle,
  • Camp de base de l’Everest au Népal,
  • Colombie,
  • Costa Rica,
  • Pérou,
  • Jérusalem,
  • Turquie et Istanbul
  • etc…

Je conseille d’aller voir mon site web, je suis convaincu que j’ai un voyage pour toi !! https://www.en-cavale.ca/boutique/

 

Hugo Dubé

Hugodube.ca